lundi 27 octobre 2014

Tout feu, tout flamme (1982)

Tout feu tout flamme est un petit bijou, une merveille de fantaisie et de tendresse dans lequel le style frénétique de Rappeneau fait mouche comme dans ses films antérieurs (La Vie de château, Les Mariés de l'an II et Le Sauvage bien sûr tant les films semblent cousins par la prestation truculente Hé hé hé d'Yves Montand).

Le face à face Père-fille / Montand-Adjani est mémorable. Deux légendes pour le meilleur du rire avec toujours ses furtifs moments d'attendrissement et de bienveillance comme autant de respirations typiques du cinéaste (qui manqueront un peu dans Bon voyage, comédie réussie mais un cran en-dessous). Je pense à cette scène finale de poursuite où, alors que le film parait s’essouffler et devenir farfelu, Montand se retrouve à apprendre à sa fille Adjani à faire du vélo parce que "personne ne lui a jamais appris".

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Captain China / Dans les mers de Chine (1950)

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Captain China / Dans les mers de Chine (1950, de Lewis R. FOSTER, d'après le roman de John et Owen BAGNI)

"Film d'aventures maritimes pas transcendant mais mais dont les 1er rôles se nomment Gail Russell :oops: et John Payne…"

Le capitaine China a un compte a réglé avec son ancien second, Brendensen, après s'être retrouvé seul, ivre et enfermé dans sa cabine et avoir failli couler avec son bateau. Finalement repêché, China est révoqué. Cherchant à retrouver son poste de capitaine déchu, il se retrouve à nouveau en rivalité avec Brendensen, lorsqu'il embarque sur le navire de celui-ci. Il en profite pour régler ses comptes (avec Brendensen mais aussi avec un marin qu'il suspecte de l'avoir enfermé dans sa cabine lors du naufrage).
Gail Russell est une passagère rapidement intrigué par ce quasi-mythique "China" dont tout le monde parle. La rivalité entre China et Brindensen s'accroit alors.

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John Payne n'incarne pas le héros d'aventure valeureux à la Errol Flynn /Tyrone Power. C'est un homme brutal, hargneux, revanchard et qui se bat avant tout pour lui-même. Il faut voir dans quel état quasi bestial il se met lors d'une bagarre sur le pont avec un marin (Lon Chaney Jr), ce qui n'est pas pour déplaire à la belle Gail (dont l'état d'excitation devant la scène est sans équivoque). A cet égard, son personnage est très intéressant, se situant à mi-chemin entre la femme fatale et la jeune femme fragile que l'on trouve d'ordinaire dans le cinéma d'aventure (cf. Virginia Mayo, Olivia de Havilland, etc). Elle est de fait assez proche de certaines héroïnes de western (Angie Dickinson, Rhonda Fleming..).
C'est d'ailleurs elle qui fait le premier pas et s'invite dans la cabine de China, lui faisant le coup du "une allumette ?". On pense à Lauren Bacall face à Bogart dans la fameuse scène du port de l'angoisse.

Le film n'est d'ailleurs pas tout à fait un film d'aventure. S'il commence un peu ainsi, on est en suite un peu frustré par le manque d'action et de rebondissements. On est clairement pas devant un grand film exotique d'aventure mais plutôt devant quelques péripéties maritimes avec une pointe de romance (comme Les naufrageurs des mers du sud mais dans la série B). Sur terre, le scénario aurait également pu être celui d'un (petit) film noir rédempteur. Le film a également un petit côté "Casablanca", son dénouement est d'ailleurs son exact inverse..

S'il y a du John Wayne dans John Payne, carrure aidant, on est pas immédiatement convaincu lorsqu'il enfile sa casquette de capitaine de navire. Trop fougueux peut-être (ou sans doute ai-je été trop marqué par certains de ses rôles de loser magnifique).
En revanche, j'ai trouvé ses (trop courtes) scènes de romance avec Gail très convaincantes. Sans parler de la castagne dans lequel il excelle toujours autant..

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samedi 25 octobre 2014

Crosswinds (1951)

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Crosswinds (1951)

Excellent moment passé devant ce film d'aventure de 1951, Crosswinds alias "L'or de la Nouvelle-Guinée" en français.
Le ténébreux dur à cuir John Payne (tendance Mitchum en plus athlétique) avant de finir dans les bras de la très sexy Rondha Fleming devra défendre chèrement sa peau contre des escrocs en pagaille (les gueules Alan Mowbray et John Abbott et le double malfaisant du héros incarné par Forrest Tucker qui lui vole son bateau avant de se retrouver à ses côtés dans la quête de l'or) et autres "sauvages" et crocodiles. Pas énormément d'action selon les critères actuels, une pointe de romantisme, un scénario simple et pourtant on ne s'ennuie à aucun moment. Le technicolor tire partie de paysages de rêve et bien sûr de la beauté de la belle Rhonda qui illumine le film de sa présence. Le couple Payne-Fleming est très réussi et constitue l'atout majeur de ce bon divertissement de dimanche après midi.
Une vague quête d'un trésor ("l'or" du titre du film est caché dans une épave d'avion) servant de prétexte à l'aventure presque 100% sur mer. Du cinéma pour rêver, ado des années 50 ou adulte du XXIème siècle, ça marche encore, le sourire moqueur en plus (ou non). Un type de cinéma qui s'est malheureusement totalement perdu en dépit de quelques ultimes rejetons (bien moins romantiques et bien plus excitées) dans les années 80 (A la poursuite du diamant vert, Alan Quaterman..).

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