Quintet (1979)
Le chasseur Essex arrive accompagnée de sa jeune compagne enceinte dans une ville-labyrinthe où vit sa famille qu'il n'a pas revu depuis des années. Les habitants passent leur temps à jouer au jeu incompréhensible du quintet pendant qu'autour d'eux manigance un démiurge qui en modifie les règles selon les circonstances... Partout la mort rode et le but du jeu semble être de rester en vie..
Un mot rapide sur ce film très peu connu alors qu'il a tout pour plaire sur le papier. Imaginez un peu, un scénario post-apocalyptique à l'atmosphère glaciale, une réalisation signée Robert Altman, un casting 4 étoiles avec autour de Paul Newman les stars européennes Brigitte Fossey (!), Vittorio Gassman, Bibi Andersson, Fernando Rey.
Et pourtant le résultat est un film à l’encéphalogramme plat, à l'exact opposé de son contemporain L'empire contre-attaque, dans lequel Newman semble totalement perdu, Fossey n'a pas le temps d'exister et Vittorio Gassman est un personnage illuminé et grotesque, la faute à un scénario abscons et limité et à des dialogues ridicules. Le tout filmé comme un rêve désespéré (dans cette cité, le mot "ami" a été remplacé par le mot "alliance"!) et brumeux (le bord de l'image est constamment flou, on croirait voir un énorme flashback de 2h). Pourtant l'arrivée depuis l'immensité enneigée, laissait espérer à tort une sorte de Mad Max polaire. Mais c'est une fable morbide, prétentieuse et cynique n'inspirant qu'ennui et déception à laquelle on aura droit.