Bien que la fantaisie soit toujours bien présente, je trouve ce film plus équilibré, avec des moments de répit (comme tu l'as sous-entendu aussi). Dans Les jeux de l'amour par exemple (ou d'autres De Broca comme les Bebel), je suis rapidement soulé par la succession de délires fantasques. Là non pour le coup et même le personnage de Cassel semble est plus posé (et plus mélancolique) que précedemment.
Un moment de grâce par exemple, lorsque les deux "légitimes" respectifs (Perrier et Presle) dansent devant les deux amants (Cassel/Seberg) qui se regardent, une valse mélancolique en fond sonore. Ou encore lorsque François Perrier lui dit "Je ne veux pas de cage pour toi. Tu es faites pour l'air. Tu es si belle quand tu rentres". La musique est parfaire à chaque fois pour amplifier cette mélancolie latente.
Ce mélange de mélancolie et de fantaisie m'a fait pensé au Fanfan d'Alexandre Jardin (dans lequel on retrouve également Micheline Presle et avec un très bon Vincent Pérez) que j'aime beaucoup. Ce ne serait d'ailleurs pas étonnant que Jardin ai eu comme modèle De Broca pour qui il a travaillé à peine deux ans (Les clés du paradis,1991) avant de le réaliser.