L'ascension de Skywalker
Un dernier épisode qui va à 100 à l'heure, sans ventre mou cette fois, laissant à peine le temps au spectateur de digérer les informations. Cette ascension finale est un space mountain opéra qui réussit la gageure de donner toutes les réponses posées depuis Le réveil de la force et de se terminer par une confrontation noire et intense entre deux générations de Palpatine et Skywalker. Skywalker contre Palpatine, Palpatine contre Skywalker, Star Wars c'est une histoire de famille et de transmission. Il n'y aura donc pas de nouveau "grand méchant" ni de nouvelle intrigue dans cette trilogie entièrement conçue autour de l'ancienne. Le grand sujet de cette trilogie aura été la transmission et la quête d'identité.
Si ce film conclut et donne son sens à cette nouvelle trilogie mal en point depuis l’épisode VIII, c'est par le biais d'un rythme effréné et d'une overdose d'action et de révélations laissant le spectateur étourdi et lessivé. Et en dépit de nombreux défauts (deus ex machina, retournements grossiers, ellipses, arcs narratifs avortés, défaut d’explications) et d’une première partie laborieuse et sans réel enjeu, le film s’achève sur un petit miracle : réhabiliter un peu de la magie d’antan.
Aucune rationalité n'est possible, le spectateur se laisse prendre ou pas. Car ce feu d'artifice final n'a plus grand chose à voir avec cette guerre des étoiles qui débutait en 1977. Le spectateur a changé et le poids du mythe est si lourd qu'il faut se résoudre à imiter et tenter d'être digne des anciens. Les nouveaux héros sont des nains, des héros de pacotille. Les anciens sont décrépis ou rafistolés numériquement mais sont heureux d'être tous là pour faire revivre l’essence de leurs personnages et boucler la boucle d'une trilogie coda en forme d'hommage. Les jouets peuvent être rangés et transmis à la prochaine génération.
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