Je recommande vivement Monsieur Max, comédie de 1937 à l’américaine, un peu dans l’esprit de Capra peut-être par son ton doux-amer.
Un marchand de journaux rêvant d'une vie meilleure se fait passer pour un riche gentleman, Monsieur Max. Mais il est repéré par une femme de chambre à qui il est contraint de faire croire qu’il est un sosie.. S’en suit évidemment une suite de quiproquos et de jeux de doubles (comme l’exploitera bien plus tard Pierre Richard dans Le jumeau).
Aux côtés de De Sica on retrouve une nouvelle fois la jolie Assia Noris avec qui il partage l’affiche de Daro un milione et Les grands magasins.
Le scénario se moque l’air de rien de la bourgeoisie (enfants gâtés, snobisme et fascination pour tout ce qui fait anglais, whisky, cigarettes et équitation). Il est amusant de constater que c’est un film du fachisme ordinaire (on voit nettement dans la cuisine de la famille laborieuse un portrait du Duce qui n’a aucune fonction dans le récit). Il serait peut-être néanmoins abusif de voir dans cette comédie dans laquelle chacun est ramené finalement dans sa classe sociale un propos politique. Et ce même si elles étaient, dit-on, très appréciées de Mussolini pour distraire les masses et cacher les choses qui fâchent. D’ailleurs cette Italie à l’écran est fascinante. On a véritablement l’impression d’être dans un monde idyllique et opulent, un peu comme l’Amérique des 50’s.
Mario Camerini est l'auteur de quelques-unes des meilleures comédies des "téléphones blancs », que l’on trouve sur Prime Vidéo en ce moment.
La période dite des « Téléphones blancs » (Telefoni bianchi) correspond à une assez brève période d'euphorie ambiante, non seulement dans le cinéma italien mais aussi dans la vie de l'Italie tout entière, entre 1937 et 1941.
A propos des Téléphones blancs, un film est sorti il y a quelques années avec Monica Belucci.
L’Humanité en parlait ici:
https://www.humanite.fr/node/397634?amp
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