Mister Freedom (1968)
est une farce qui réjouira tout anti-américain primaire dans lequel Marie-Madeleine (Delphine Seyrig en petite tenue sexy durant tout le film) guide un super héros américain débile (sorte de croisement entre Reagan et Trump, habillé en tenue de football) venant en France pour nous sauver du danger communiste incarné par Red China Man et Moujik Man. C’est très con (c’est un peu le Austin Powers de l’impérialisme américain) mais malheureusement c’est très politique (très marqué par Mai 68) mais très insuffisamment drôle. Je retiens quand même la scène où Mister Freedom est déprimé parce qu’un gamin l’a traité de fachiste. Il se remémore alors le bon temps où l’Amérique était l’Amérique, avant les « negres » et les européens ingrats qui appellent les américains pour finir leurs guerres. Delphine Seyrig lui sert alors un énorme carton de Corn Flakes pour lui remonter le moral.
L’esthétique kitsch et les tenues de Delphine Seyrig font un peu penser à celui de Barbarella avec Jane Fonda.
Côté casting, c’est assez dingue: il y a Serge Gainsbourg (qui a l’air de bien se marrer avec ses partenaires topless mais qui devait parler trop mal anglais pour ne pas être doublé puisque tout le film est en anglais), Sami Frey en Jesus, Monique Chaumette en Marie, Jean-Claude Drouot, Daniel Cohn Bendit (le temps d’un plan), Donald Pleasence (le chef de Mister Freedom), Jean Luc Bideau, ainsi que Yves Montand et même Simone Signoret de loin. On a également Philippe Noiret en bibimdom russekof qui veut séparer Paris en deux zones d’influence communiste et impérialiste.
Bref, un énorme casting pour un si piètre résultat.
J’en profite pour écrire que d’après Carole Roussopoulos qui a travaillé avec Delphine Seyrig, la carrière de cette dernière aurait souffert de son engagement féministe. Elle évoque notamment Toscan Du Plantier qui l’aurait écarté de projets de films ou même Yves Montand qui aurait refusé de tourner avec elle.