Jumbo (2020) traite de la rencontre amoureuse et orgasmique entre une jeune femme et .. un manège de fête foraine.
Ce premier film franco-belge de la réalisatrice Zoé Wittock, visuellement très soigné devait sortir le 18 mars, avant d'être repoussé jusqu'en Juillet et finalement sortir en catimini. Audacieux dans son sujet et dans sa forme, il flirte allègrement avec le loufoque et frôle à plusieurs moments le ridicule. Et pourtant, pourtant, ce genre de cas existe bien, ça s'appelle même l'objectophilie.
Noémie Merlant semble rajeunie pour l'occasion (à mille lieux de son rôle très adulte dans Curiosa) et s'est composé un personnage naïf et farouche (peut-être un peu autiste). Emmanuelle Bercot joue sa mère, un personnage outrancier comme ça devient son habitude. Mais elle apporte de la légèreté bienvenue et une dimension comique et fantaisiste qui contrebalance l'absurde des situations.
On pourra penser à La forme de l’eau, Christine de Carpenter (l’horreur en moins), éventuellement même Under the skin à l’occasion d’une scène visuellement radicale).
A travers la poésie recherchée, il est question de recherche d'identité (le film s'inscrit ainsi dans le mouvement actuel sans tomber dans ses outrances), de relations mère-fille, de relations entre hommes et femmes.
Au final, un film imparfait et pas totalement abouti mais qui ose des choses tout en restant léger et accessible, trouvant ainsi un équilibre appréciable. Il mérite le coup d'oeil.
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