mardi 6 décembre 2016

The Dark Valley (Andreas Prochaska, 2014)

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The Dark Valley (Andreas Prochaska, 2014)

Avec : Sam Riley, Paula Beer, Tobias Moretti

Fin du XIXe siècle. Un cavalier solitaire arrive dans un petit village de montagne perdu au fond d'une vallée des Alpes autrichiennes. Le genre d'endroit où l'étranger n'est pas le bienvenu, surtout quand il s'agit d'un jeune Américain nommé Greider qui souhaite y passer l'hiver pour, prétend-il, immortaliser les habitants avec son drôle d'appareil, ce « miroir doté d'une mémoire ». Petit à petit, on découvre que le photographe a d'autres intentions, moins humanistes, et qu'il est lui aussi doté d'une mémoire...

Présenté à l’avant-première du Festival international du film de Berlin 2014, The Dark Valley (titre original, Das Finstere Tal) est un western austro-allemand qui je crois n'est jamais sorti dans les salles françaises comme cela devient la norme desormais (surtout lorsque comme ici il n'y a même pas de star pour vendre le film). Ce n'est pas un western au sens strict du mot puisque l'action se déroule entièrement dans les Alpes, bien loin de l'Ouest américain. Et pourtant, sur le fond, le scénario est du archi-vu et revu, notamment chez Clint Eastwood (Pale rider, etc) ou Leone (Il était une fois dans l'Ouest) : une vengeance, une communauté isolée sous le joug d'une famille tout puissante. En revanche, la mise en scène est formidable, originale et les partis pris audacieux (musique rock, cadrages inspirés, réalisme des scènes d'action). Les décors sont extrêmement bien utilisés et participent d'une ambiance noire et opressante.
A noter une scène de bûcheronnage précédant les premiers actes de violence sèche qui m'a rappelé Le clan des irréductibles de Paul Newman.
Sorti il y a deux ans seulement, Paula Beer semble vraiment toute jeune dans ce film et bien loin de Frantz. Sam Riley sobre mais crédible une carabine à la main dans la séquence finale réaliste et crispante.

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