lundi 19 mai 2014

La Proie/Cry of the city (Robert Siodmak)



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Bien joué Kiemavel, à mettre Richard Conte en avant (acteur sans domiciles fixes sur le forum..), tu m'as poussé à faire quelques révisions.
En l’occurrence La Proie/Cry of the city de Siodmak, que je n'avais sans doute pas revu depuis l'achat du dvd à sa sortie par Carlotta en 2005. Soit, déjà presque 10 ans (prions pour qu'ils aient toujours les droits et l'ambition de sortir leur ancienne collection en BR)..

Et 10 ans ont suffi à me faire complètement oublié le film, d'où une redécouverte totale comme si je ne l'avais jamais vu. C'est cool Alzheimer, sans cesse de nouveaux films à voir! :lol:

En quelques mots, le face à face Richard Conte (le bad guy, le gars de la rue qui a choisit le mauvais chemin mais tout de même sympathique et partiellement innocent) vs Victor Mature (le flic, le gars de la rue qui a bien tourné) est savoureux. Et le règlement de compte final vraiment très réussi (je parlais plus haut de dénouement un peu décevant dans Thieves' Highway, ici c'est le contraire et l'on sort du film totalement enthousiaste).
Richard Conte est bien le "héros" du film, le personnage principal, et pourtant étrangement le visage de Victor Mature apparait en gros sur l'affiche, et c'est son nom qui apparait le premier au générique. Sans doute avait-il plus la côte au Box-office et/ou dans les studios à cette époque ou bien était-ce une façon de mettre en avant pour la morale le bon plutôt que le truand.

En l’occurrence, Victor Mature est effectivement épatant dans ce rôle de flic tenace et pourtant humain (il a grandit dans les mêmes quartier, il rend visite à la mère du gangster qu'il pourchasse et tente de remettre dans le droit chemin le petit frère). Cela fait plaisir de le voir dans un tel rôle, alors qu'on l'avait souvent vu auparavant dans de sales rôles (comme dans The Shanghai Gesture) ou ambigus (en Doc Holliday par exemple).

Point de femme fatale ici, c'est plutôt un film d'hommes. Mais les femmes sont tout de même présentes, épisodiquement.
Conte en cavale est aidé successivement par sa mamma, puis par une nurse compatissante d'âge mûr, puis hébergé par le molosse Hope Emerson (un sacré physique et une personnalité au diapason vu très souvent dans des rôles secondaires, de Thieves' Highway à Convoi de femmes, Femmes en cage et La maison des étrangers, c'est un peu la grande sœur de "Requin" et on l'aurait bien vu dans un James Bond faire de la charpie de Sean ou Roger!).
Shelley Winters fait également une petite scène dans un taxi.
Et enfin Debra Paget dont c'est le premier film apparait telle un ange innocent rédempteur dans une église dans la grande scène finale.


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