samedi 21 septembre 2013

La fièvre du samedi soir (1977)


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Vu pour la première fois en salle (et de plus en version restaurée) ces jours-ci, ce qui est une expérience à part très différente d'un visionnage chez soi devant la télé
Et en salle, ce film fait toujours son effet, toutes générations confondues, preuve qu'il est un classique populaire intemporel bien qu'il soit très daté . Et justement, sous une superficialité (musique, danse et romance au scénario très banal), il constitue une chronique très réussie de cette période de la fin des 70's, entre crise de l'énergie et morosité, et remise en question de tout un système de valeurs (religion, sexualité, patriarcat, minorités, féminisme..).
Dès les premières images du générique, on y est, projeté 35 ans en arrière dans un New-York crasseux, rétrograde et sans espoir.
De plus, la mise en scène de John Badham est très élégante, insufflant de la légèreté dans ce contexte sombre post-Serpico et donnant toute sa place à la musique désormais légendaire et un John Travolta d'un magnétisme total (et en même temps très touchant), dans le rôle de sa vie (malgré Grease, Pulp Fiction, Blow out). Bref aucune condescendance à avoir devant ce classique populaire (la condescendance et le snobisme sont les dernières choses dont a besoin le petit monde des cinéphiles..) !

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