Moitié drame, moitié musical (comme on dit désormais), cette réalisation de Henry Hathaway bénéficie d'une reconstitution absolument somptueuse.
Nob Hill est ce quartier aisé de San Francisco où résidaient à la fin du XIXe siècle (avant le séisme de 1906) les grandes familles de San Francisco (il est d'ailleurs parfois appelé « Snob Hill »). Dans ce quartier célèbre furent également tourné Vertigo, Bullitt et L'inspecteur Harry).
En fait, le film se passe bien davantage à Barbary Coast, autre quartier célèbre mais pour une raison opposée, puisqu'il fut le royaume du jeu, du crime et de la prostitution qui s'y développèrent lors de la ruée vers l'or.
Henry Hathaway, ici dans un genre plutôt étonnant, a semble t-il eu de gros moyens pour offrir une réalisation vraiment luxueuse avec de très beaux décors et de magnifiques costumes (l'essentiel de l'action se déroulant au sein du cabaret-saloon) offrant de fait un festival de couleurs grâce à un magnifique technicolor.
Côté distribution, outre Joan Bennett et George Raft, il y a la belle rousse Vivian Blaine (vue dans Guys and Dolls) qui était également une bonne chanteuse et qui pousse la chansonnette à plusieurs reprises ici (dont "I Don't Care Who Knows It", malheureusement les chansons ne sont pas grandioses, dommage que de plus grands auteurs du Great American Songbook ne furent pas engagé pour l'occasion..).
La Fox avait d'ailleurs pour ambition avec ce film de promouvoir Vivian Blaine ainsi que la très jeune Peggy Ann Garner (vue dans Jane Eyre) au rang de star, négligeant quelque-peu ses stars vieillissantes et en particulier George Raft qui n'apprécia pas vraiment et quitta le tournage rapidement.
L'argument :
George Raft tient le rôle de Tony Angelo, gérant d'un saloon dont la vie bien organisée avec à ses côté Vivian Blaine, est soudainement perturbée par l'arrivée de Katie, une jeune fille immigrée d'Irlande à la recherche d'un oncle (décédé) et qu'il héberge et se prend d'affection paternelle. Et surtout par la rencontre de la très mondaine Harriet Carruthers (Joan Bennett de nouveau dans un rôle de séductrice et dont ce fut la quatrième collaboration avec Raft) par l'entremise de la jeune Katie issue du milieu bourgeois de Boston et dont il croit pouvoir conquérir avant que sa différence de classe se rappelle à lui.
Argument maintes fois exploité par Hollywood mais qui fonctionne toujours aussi bien ici.
L'ambiance de ce film est typique de l'immédiat après-guerre américain et de fait m'a fait penser aux rôles de Doris Day de cette période (Tea for Two, et surtout La femme aux chimères dont une partie de l'intrigue, avec Lauren Bacall, est très proche de ce que je décrivais plus haut justement).
La Fox avait d'ailleurs pour ambition avec ce film de promouvoir Vivian Blaine ainsi que la très jeune Peggy Ann Garner (vue dans Jane Eyre) au rang de star, négligeant quelque-peu ses stars vieillissantes et en particulier George Raft qui n'apprécia pas vraiment et quitta le tournage rapidement.
L'argument :
George Raft tient le rôle de Tony Angelo, gérant d'un saloon dont la vie bien organisée avec à ses côté Vivian Blaine, est soudainement perturbée par l'arrivée de Katie, une jeune fille immigrée d'Irlande à la recherche d'un oncle (décédé) et qu'il héberge et se prend d'affection paternelle. Et surtout par la rencontre de la très mondaine Harriet Carruthers (Joan Bennett de nouveau dans un rôle de séductrice et dont ce fut la quatrième collaboration avec Raft) par l'entremise de la jeune Katie issue du milieu bourgeois de Boston et dont il croit pouvoir conquérir avant que sa différence de classe se rappelle à lui.
Argument maintes fois exploité par Hollywood mais qui fonctionne toujours aussi bien ici.
L'ambiance de ce film est typique de l'immédiat après-guerre américain et de fait m'a fait penser aux rôles de Doris Day de cette période (Tea for Two, et surtout La femme aux chimères dont une partie de l'intrigue, avec Lauren Bacall, est très proche de ce que je décrivais plus haut justement).
Le film fut l'un des succès de l'année 1945 et pourtant il fut peut-être le dernier gros film en tête d'affiche de George Raft (d'ailleurs excellent, notamment en homme brisé) dont la carrière déclina peu à peu. Dès lors, on le vit de plus en plus dans des caméos de luxe façon De Niro d'aujourd'hui (Some Like It Hot et Le Tombeur de ces dames dans une scène d'anthologie aux côtés de Jerry Lewis). Fallait pas refuser Le Faucon maltais aussi George..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire