samedi 29 novembre 2014

The Golden Blade / La légende de l'épée magique (1953)

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Retour aux basiques du film d’aventure avec The Golden Blade / La légende de l'épée magique (1953).

Prince de Bassorah, Harun se rend à Bagdad pour découvrir et châtier les meurtriers de son père. En chemin, il découvre une magnifique épée aux vertus magiques. Mais la précieuse lame lui est bientôt dérobée par le grand vizir et le fils de celui-ci, Hadi.
Alors que le calife est assassiné par les deux renégats, un tournoi est organisé, dont l'enjeu est la main de la délicieuse princesse Khairuzan, la fille du calife. Le capitaine parvient, par traîtrise, à triompher de son seul adversaire, Harun...


Réalisé par Nathan Juran (ancien directeur artistique pour Qu’elle était verte ma vallée), le même qui réalisera plus tard un autre film d'aventure façon Mille et une nuits, le Septième voyage de Sinbad (1958), ce film reprend le couple vedette Rock Hudson et Piper Laurie.
Le couple avait fait des étincelles l'année précédente dans Qui donc a vu ma belle ? / Has Anybody Seen My Gal ? (1952) devant la caméra de Douglas Sirk. Sirk qui tourna une seconde comédie avec Piper Laurie la même année, No Room for the Groom, cette fois avec Tony Curtis.

Le scenario est archi connu et balisé : un père à venger, une princesse enfermée, un héros valeureux, un complot fomenté par les proches du calife qui veulent devenir calife à la place du calife, un pouvoir surnaturel (la fameuse épée magique), un tournoi avec pour enjeu la princesse..

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Des décors colorés flambant neufs (Technicolor et carton-pâte) et des robes de soie dorées.

De grosses ficelles aussi (Rock Hudson qui prend ou fait mine de prendre Piper Laurie pour "un jeune garçon", la prophétie de l'épée bloquée dans le mur), des méchants mal joués (George Macready qu'on a vu plus fin) et des scènes de combat qui font un peu toc (Rock Hudson assez peu crédible en escrimeur, il faut bien le dire). Mais cela fait amplement partie du charme de ce genre de production.

D'autant plus que le rythme est soutenu et sans défaillance : on a pas le temps de souffler une minute durant ces 81 minutes.

Rock Hudson est plus convaincant que Tony Curtis (Son of Ali Baba, également avec Piper Laurie) dans le genre mais bien entendu beaucoup moins qu'Errol Flynn et son léger détachement, ce jenesaisquoi inégalable et imparable dans ce type de productions d'aventures romantiques.

Piper Laurie décidément la pauvre n'a pas eu beaucoup d'occasion de prouver ses talents d'actrice durant ces années ou elle fut surtout le faire-valoir de Tyrone (Le Gentilhomme de la Louisiane, 1953, que j'ai beaucoup aimé), Tony (Le voleur de Tanger, Le fils d'Ali Baba), et Rock (La légende de l'épée magique), sa fragilité apparente et son tempérament mutine faisant merveille. Je la trouve à chaque fois craquante dans ces productions et c'est bien ce qu'on lui demandait.

En dépit de ce qui peu passer pour des réserves, un très agréable moment passé devant cette libre adaptation des Mille et Une Nuits.

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