Six destins - Tales of Manhattan (1942, de Julien Duvivier)
Une touche de Guitry (essentiellement pour le premier sketch), une
pincée de Lubitsch (le second) et une grosse louche de Capra pour le
reste, Duvivier réussit un film à sketchs absolument parfait !
Je
dois dire que le genre du film à sketchs n'est pas ma tasse de thé car
la plupart du temps, je trouve que l'on a soit pas le temps de
s'attacher aux personnages ou que lorsque c'est le cas, on doit trop
vite les quitter à regret. C'est ce deuxième cas de figure pour ce film
où j'aurai notamment voulu suivre davantage Henry Fonda et Ginger Rogers
(le segment que je préfère, il est vraiment dommage d'ailleurs que ces
deux-là n'aient pas fait d'autres comédies ensemble tant l'alchimie
fonctionne bien entre eux, il faut voir Ginger faire rugir Henry Fonda
comme un petit lionceau pour se moquer de lui) ou Rita Hayworth et
Charles Boyer qui forment eux, un beau couple dramatique (avec un Thomas
Mitchell inquiétant, une fois n'est pas coutume, magnifiquement filmé
dans l'ombre).
Edward G. Robinson est également formidable et je
crois que je ne connais personne capable de jouer si bien les perdants,
quand il ne joue pas à l'opposé les gros pontes mafieux ou capitalistes.
Avec ce casting démentiel (auquel il faut ajouter Charles
Laughton également excellent ainsi que tant d'autres second rôles de
qualité), Julien Duvivier a véritablement été gâté pour son exil
américain!
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