samedi 18 janvier 2014

Hell on Frisco Bay (1955, Frank Tuttle)

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Hell on Frisco Bay de Frank Tuttle (1955)

L'argument :
Steve Rollins, policier, vient de purger deux ans de prison pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Libéré sur parole, il se met illico en quête du véritable coupable avec une seule et unique idée en tête : le tuer. Rien ni personne ne parvient à entamer sa détermination. Très vite, Steve se retrouve sur la piste d'un truand notoire, Amato. Ce dernier rackette impitoyablement les pêcheurs de la baie de San Francisco et le fils de l'un d'eux finit par le dénoncer comme le responsable du fameux meurtre. Rien ne va plus dans le gang d'Amato lorsqu'il abat un des gangsters travaillant à sa botte...

Edward G. Robinson est une nouvelle fois très impressionnant dans ce film même si d'après ce que j'ai lu, l'acteur était quelque-peu lassé de ce genre de rôle. Face à lui, un Alan Ladd déjà quelque-peu bouffie par l'alcool, si je ne m'abuse, mais plutôt convaincant et brutal comme il faut pour ce rôle même quand s'agit d'assommer des malabars à coups de poings, et ce en dépit de son petit gabarit. Ce n'est certes pas James Cagney mais il assure tout de même Alan et prouve qu'il n'était pas qu'une belle gueule. Il met même une dérouillée à un tout jeune Rod Taylor dans une arrière salle. Et il n'est pas plus tendre avec les femmes par moments, qu'il s'agisse de Joanne Dru (sa femme) ou de Jayne Mansfield (même pas créditée au générique) qu'il remet à sa place. Mais dans le genre brutal, le roi c'est bien sur Edward G. Robinson qui va même jusqu'à cogner Joanne Dru qui l'avait traité de paysan, insulte suprême!

Ladd venait de fonder en 1954 sa compagnie de production, Jaguar, avec le réalisateur Frank Tuttle.
Les deux hommes ne firent d'ailleurs pas de vieux os puisqu'ils disparurent 8 ans après seulement.
En 1951, Tuttle et Edward Dmytryk ont été "contraints" de dénoncer Jules Dassin comme étant un collègue communiste. Tuttle a été profondément marqué par cet épisode tragique.

De fait, un certain malaise se dégage de ce film crépusculaire, à l'image du personnage d'Alan Ladd préférant dormir à l’hôtel et ne pouvant rentrer chez lui ni regarder sa femme qui n'a pas pu attendre, restée sans nouvelle pendant les trois ans de son incarcération.

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La mise en scène est très discrète. Trop même, le film manquant cruellement de rythme, la faute il me semble aux trop nombreux dialogues entre mafieux.. pour tout dire je me suis endormi et j'ai du m'y prendre à deux fois pour finir alors que le film ne dure qu'une heure et demi. Dommage parce que la confrontation Ladd-Robinson vaut le coup. Malheureusement les deux acteurs ont très peu de scènes en commun, hormis le final qui se termine sur un port (comme dans L'affaire de la 99ème rue) avec une ultime scène d'action, monumentale (pour l'époque), sur un hors-bord et qui semble tout droit sortie d'un James Bond (ou du troisième Indiana Jones).

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