La première partie du film est assez insupportable et digne des excès de 99F ou de ce que j'aimais le moins déjà dans Casino
film auquel on pense beaucoup de par son récit et sa narration (voix
off, etc). Seule la sublime Margot Robbie (déjà très convaincante dans
la série Pan Am) permet de ne pas
fondre complètement dans l'ennui, supporter tout ce bruit et cette
fureur, et ne pas s'agacer devant un Di Caprio hurlant ou sniffant tout
au long du film.
A contrario, Matthew McConaughey est plus calme que d'habitude et incarne pour l'occasion un Gekko de pacotille totalement barré dans la seule bonne et courte séquence de cette première 1h30 du film. Son propos est d'ailleurs clair: les clients sont des moutons à tondre comme tous les autres et la banque de financement ne cherche pas du tout à leur faire gagner de l'argent. La seule chose qui intéresse la banque, c'est de faire gagner de l'argent à la banque (propos repris dans l'excellent Margin Call il y a deux ans). Au casting, on notera également la présence du toujours excellent Kyle Chandler (Friday Night lights, Demain à la une) dans un rôle peu étoffé d'agent du FBI.
La seconde partie du film est bien plus intéressante et plutôt drôle avec sa bouffonnerie assumée (la séquence très drôle des quaaludes Lemmon 714 périmés, la séquence suisse avec Jean Dujardin). Mais ces passages réjouissants ne masquent pas le fait que Scorsese met 3h pour nous raconter en 2013 ce qu'Oliver Stone contait déjà en 1987 en 2h de temps, et encore le film de Stone avait bien plus de richesse et de subtilité. Le film aurait en effet gagné a être réduit tant certaines séquences sont inutiles ou redondantes.
Car oui, Marty a une sacré pêche et montre une nouvelle fois toute sa maestria de réalisateur. Mais Scorsese se répète un peu trop (Casino, Raging Bull, Les affranchis et même Aviator ne sont pas très loin) et le scénario est presque aux abonnés absents comme si le réalisateur bâclait volontairement son récit car déjà vu tant de fois.
D'ailleurs le propos du film n'est finalement pas de raconter Wall Street (il est très vite acquis que Di Caprio a la recette miracle pour accumuler les millions sans rien faire), pour cela, on préférera de loin Wall Street et Margin Call (les deux meilleurs films sur le sujet selon moi) mais plutôt de nous montrer l'arrogance dans toute sa splendeur, celle de personnages (il pourrait s'agir de politiciens ou de mafieux) se croyant totalement au dessus des autres, au-dessus des lois, au-dessus des nations, au-dessus de toute morale, dans un no man's land total. Des Tony Montana de la finance qui retombent toujours sur leurs pieds. Vide et arrogance de notre société, vide et frénésie d'un film bien dans son temps malgré tout.
A contrario, Matthew McConaughey est plus calme que d'habitude et incarne pour l'occasion un Gekko de pacotille totalement barré dans la seule bonne et courte séquence de cette première 1h30 du film. Son propos est d'ailleurs clair: les clients sont des moutons à tondre comme tous les autres et la banque de financement ne cherche pas du tout à leur faire gagner de l'argent. La seule chose qui intéresse la banque, c'est de faire gagner de l'argent à la banque (propos repris dans l'excellent Margin Call il y a deux ans). Au casting, on notera également la présence du toujours excellent Kyle Chandler (Friday Night lights, Demain à la une) dans un rôle peu étoffé d'agent du FBI.
La seconde partie du film est bien plus intéressante et plutôt drôle avec sa bouffonnerie assumée (la séquence très drôle des quaaludes Lemmon 714 périmés, la séquence suisse avec Jean Dujardin). Mais ces passages réjouissants ne masquent pas le fait que Scorsese met 3h pour nous raconter en 2013 ce qu'Oliver Stone contait déjà en 1987 en 2h de temps, et encore le film de Stone avait bien plus de richesse et de subtilité. Le film aurait en effet gagné a être réduit tant certaines séquences sont inutiles ou redondantes.
Car oui, Marty a une sacré pêche et montre une nouvelle fois toute sa maestria de réalisateur. Mais Scorsese se répète un peu trop (Casino, Raging Bull, Les affranchis et même Aviator ne sont pas très loin) et le scénario est presque aux abonnés absents comme si le réalisateur bâclait volontairement son récit car déjà vu tant de fois.
D'ailleurs le propos du film n'est finalement pas de raconter Wall Street (il est très vite acquis que Di Caprio a la recette miracle pour accumuler les millions sans rien faire), pour cela, on préférera de loin Wall Street et Margin Call (les deux meilleurs films sur le sujet selon moi) mais plutôt de nous montrer l'arrogance dans toute sa splendeur, celle de personnages (il pourrait s'agir de politiciens ou de mafieux) se croyant totalement au dessus des autres, au-dessus des lois, au-dessus des nations, au-dessus de toute morale, dans un no man's land total. Des Tony Montana de la finance qui retombent toujours sur leurs pieds. Vide et arrogance de notre société, vide et frénésie d'un film bien dans son temps malgré tout.
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